La répression s’intensifie en République du Congo (Congo-Brazzaville). C’est en tout cas ce qui ressort d’un rapport publié ce lundi 19 avril par Amnesty International.
Depuis 2014 et la chute du prix du pétrole, le pays connait de graves problèmes économiques. Et la crise du coronavirus n’a rien arrangé. Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la mauvaise gestion de la crise par le gouvernement de Denis Sassou-Nguesso, réélu pour un quatrième mandat le 21 mars dernier et qui vient de prêter serment. Et le pouvoir congolais tente de les faire taire, selon Amnesty International.
« La répression est multiforme, nous explique Fabien Offner, porte-parole de l’ONG et chercheur sur l’Afrique centrale, joint par Justine Maurel du service Afrique. On est d’abord dans un pays où, de façon générale, la liberté d’expression, le droit de manifester, ne sont pas respectés…
On a eu plusieurs cas de défenseurs des droits humains, tout récemment, avant l’élection présidentielle, qui ont été détenus arbitrairement et qui sont toujours aujourd’hui en prison.
On a eu des syndicalistes étudiants qui ont même été arrêtés en dehors du Congo, pour être ramenés au Congo, et qui auraient, selon toute vraisemblance, subi des tortures.
On a des journalistes, également, qui ont été mis à pied, après avoir posé certaines questions dérangeantes à des ministres concernant la gestion de la crise du Covid-19…
Donc c’est un ensemble de choses qui fait que, non seulement les Congolais se sont retrouvés dans une situation socioéconomique extrêmement compliquée, du fait de la crise, mais aussi du fait du manquement au droit international des autorités congolaises. Et ces mêmes autorités, non seulement n’ont pas forcément pu résoudre ces problèmes, mais ont, en plus, exercé une répression sur ceux qui exprimaient des critiques envers cette situation ».
Source: Rfi