Madagascar: les chrétiens ont pu célébrer Pâques malgré la deuxième vague de Covid-19

© Laetitia Bezain/RFI À Madagascar, les lieux de culte sont restés ouverts pour les célébrations de Pâques mais le nombre de fidèles a été restreint à 100 par service. La veille, le président de la République, Andry Rajoelina, avait décrété l'état d'urgence sanitaire au vu de la forte augmentation des contaminations de Covid-19.

Alors que le président malgache Andry Rajoelina a décrété samedi l’état d’urgence sanitaire sur tout le territoire, les portes des lieux de cultes sont restées ouvertes en ce dimanche de Pâques. Avec une jauge cependant limitée à 100 personnes, condition fixée par le chef de l’Etat.

À l’intérieur de l’église réformée du quartier de Mahamasina, dans le centre de la capitale, quelques dizaines de Tananariviens assistent masqués au culte. Bouteilles de gel hydroalcoolique et ruban adhésif pour faire respecter la distanciation ont été installés sur les bancs.

Fenohery Randriamanampisoa est le trésorier de la paroisse. « La foi de l’Église se base sur Jésus-Christ qui est déjà vivant. Donc nous, en tant que chrétiens, nous avons la foi de ne pas être “sous la peur” de tout ce qui concerne le coronavirus. Mais bien sûr, nous respectons les gestes barrières en tant qu’humains et c’est ça qu’on essaie de transmettre aux fidèles. Pour les gens vulnérables, âgés ou malades, on essaie de leur dire de rester chez eux. Donc tout ce qui est homélie ou le culte en entier, on les partage sur les réseaux sociaux. »

« Le virus est partout maintenant »

La célébration s’était déroulée sans fidèles l’année dernière à cause de la première vague de Covid-19. Nirina, 30 ans, n’a pas voulu la manquer cette année. Et cela alors que la Grande Ile subit une deuxième vague plus forte et meurtrière que la première, avec 117 morts ces 20 derniers jours, pour un total de 25 572 cas dont 454 décès.

« Chaque année, on reçoit le message de Dieu à l’église pour Pâques, mais cette année-là ce n’était pas comme d’habitude et on se rattrape cette année, confie Nirina. On en profite quand on a l’occasion de venir à l’église. On ne craint pas le virus ici avec cette organisation. Mais dans la vie quotidienne, on a peur quand même, car le virus est partout maintenant. »

Comme dans d’autres lieux de culte d’Antananarivo, les services dans cette église ont été multipliés et ont commencé tôt dans la matinée pour permettre à environ 900 fidèles sur les 3 000 qu’elle compte d’assister aux célébrations de Pâques.

  Source: Rfi