Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé dimanche soir la défense du dossier de la mémoire nationale qui “ne saurait faire l’objet de renonciation ni de marchandage” dans le cadre des relations bilatérales entre l’Algérie et la France.
La mémoire nationale “ne saurait faire l’objet de renonciation ni de marchandage dans le cadre des relations entre l’Algérie et la France”, a déclaré M. Tebboune lors d’une interview télévisée.
M. Tebboune a également indiqué que l’ouverture des archives était “une partie intégrante de la mémoire nationale”, précisant que la France devait restituer à l’Algérie celles concernant “la période ottomane” et “les insurrections populaires” durant la colonisation.
A l’approche du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 1962), le président français Emmanuel Macron a engagé ces derniers mois une série d’“actes symboliques” afin de “réconcilier les mémoires” entre Français et Algériens.
En juillet, la France a remis à Alger 24 crânes de combattants nationalistes tués au début de la colonisation, qui étaient entreposés à Paris.
En outre, M. Macron a récemment reconnu, “au nom de la France”, que l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel avait été “torturé et assassiné” par l’armée française pendant la Bataille d’Alger en 1957. Un assassinat maquillé à l’époque en suicide.
Enfin, il a décidé de faciliter l’accès aux archives classifiées de plus de cinquante ans, notamment celles sur la guerre d’Algérie.
Ces gestes font partie du rapport de l’historien Benjamin Stora sur la réconciliation mémorielle franco-algérienne remis en janvier à l’Elysée. Ses propositions ont été diversement accueillies, certains lui reprochant de ne pas avoir préconisé des “excuses” de Paris.
Source: Voa Afrique