Mozambique: la ville de Palma en cours d’évacuation après l’attaque jihadiste meurtrière

AFP - JOHN WESSELS Cette photo prise le 16 février 2017 montre une femme mozambicaine travaillant dans une rizière à Palma, où de grands gisements de gaz naturel ont été trouvés au large. La petite ville de Palma est tombée aux mains des jihadistes 26 mars après une attaque qui a duré 48 heures.

Des dizaines de civils ont été tués à Palma au nord-est du Mozambique, selon le gouvernement mozambicain. L’évacuation des populations est en cours après l’attaque terroriste qui a démarré mercredi 24 mars. Les jihadistes du groupe Al-Shabab, affiliés au groupe État islamique, ont pris vendredi le contrôle de cette ville de 75 000 habitants dans la province du Cabo Delgado. Les forces de sécurité mozambicaines sont désormais sur place et affrontent « des poches terroristes », d’après un bulletin de la télévision nationale.

Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans une attaque jihadiste d’ampleur depuis mercredi à Palma, dans le nord-est du Mozambique, a annoncé dimanche le gouvernement mozambicain. Sept personnes ont trouvé la mort dans une embuscade alors que les forces de sécurité tentaient d’évacuer près de 200 personnes retranchées dans l’hôtel Amarula, a précisé le ministère de la Défense lors d’une conférence de presse.

« Un groupe de terroriste a pénétré en se dissimulant dans le chef-lieu du district de Palma. Ils ont déclenché des actions qui ont culminé avec l’assassinat lâche de dizaines de personnes sans défense et des préjudices matériels dans des infrastructures du gouvernement », a affirmé Omar Saranga, le porte-parole du ministère mozambicain de la Défense.

Sur la pelouse d’un hôtel de Palma, des employés ont écrit SOS en lettres majuscules, rappelle notre correspondant dans la région, Romain Chanson. Une vingtaine seront secourues, mais des recherches sont toujours en cours. En fuyant les combats, de nombreux habitants se sont dispersés à pied et se sont cachés dans la végétation rendant leur localisation compliquée. « Un collègue a marché pendant 150 km », raconte le propriétaire d’un hôtel.

L’attaque a montré que l’armée mozambicaine n’a pas été capable de protéger tous ces habitants : les expatriés, les étrangers et les Mozambicains eux-mêmes.

  Source: Rfi