Alors qu’il a récemment lancé la Plateforme rwandaise pour la démocratie, nouveau parti d’opposition pas encore enregistré auprès des autorités, l’ancien professeur d’université Christopher Kayumba est accusé de tentative de viol et d’agression sexuelle. Entendu par les enquêteurs mardi 23 mars, il dit faire l’objet d’une désinformation visant à salir sa réputation.
Selon le Bureau d’enquête rwandais, la plainte a été déposée début mars par une ancienne élève de Christopher Kayumba, pour des faits datant de 2017. Mais c’est dans la presse et sur Twitter que l’affaire éclate, peu après l’annonce de la création du nouveau parti d’opposition de l’ancien professeur.
Christopher Kayumba dénonce de fausses accusations et une propagande visant à salir sa réputation.
Il dénonce également l’arrestation le 21 mars d’un autre membre de son parti, Jean-Bosco Nkusi, une arrestation confirmée par le Bureau des Enquêtes Rwandais. Son porte-parole Thierry Murangira précise cependant que Jean-Bosco Nkusi est accusé de vol aggravé et d’usurpation de fonction, pour avoir extorqué aux côtés de cinq autres suspects environ 900 euros à un commerçant. Les deux affaires n’ont rien à voir avec les activités politiques des deux accusés, affirme-t-il.
Au Rwanda, la quasi-totalité des partis enregistrés sont alliés au FPR de Paul Kagame. Christoper Kayumba n’a pas encore déposé une demande d’enregistrement de son parti d’opposition, mais il assure rester optimiste quant à son autorisation.
Source: Rfi