La Commission éthiopienne des droits de l’homme se penche elle aussi sur les crimes et les atrocités commises dans la province du Tigré. Après des mois de silence, elle reconnait dans un rapport que plus de 100 personnes ont été massacrés dans la ville d’Aksoum, validant ainsi les enquêtes d’autres organisations telles que Amnesty International.
L’annonce tardive du rapport de la Commission éthiopienne des droits de l’homme au milieu de la nuit ne doit rien au hasard. Le timing a été calculé, quelques heures seulement après le long discours d’Abiy Ahmed. Le premier ministre avouait mardi que des atrocités avaient eu lieu au Tigré. Il reconnaissant également que l’armée érythréenne était belle et bien engagée sur le terrain, et ce après des mois de déni.
Razzia
Dans son rapport, la Commission pointe justement du doigt les soldats érythréens, coupable d’une razzia dans la ville d’Aksoum qui a coûté la vie à des centaines de civils à la fin du mois de novembre. Elle valide par la même occasion les conclusions de Human Rights Watch et d’Amnesty International, conclusions à l’époque rejetées par le gouvernement éthiopien.
Conséquences ?
Quelles seront les conséquences de la publication de ce rapport ? Peut-on attendre des sanctions ? Probablement non. En effet, étrangement la Commission des droits de l’homme ne recommande ni des poursuites judiciaires ni des compensations pour les victimes.
Source: Rfi