Une enquête avait été ouverte en France après le décès du principal opposant à Denis Sassou-Nguesso réélu dès le premier tour du scrutin selon les résultats provisoires de la Commission électorale. Guy-Brice Parfait Kolélas est décédé à son arrivée en France par avion médicalisé le 22 mars, au lendemain de l’élection présidentielle au Congo-Brazzaville. Les causes du décès de l’opposant ont suscité des interrogations dans le pays.
Immédiatement après le constat du décès de Guy-Brice Parfait Kolélas à Paris, une enquête pour rechercher les causes de la mort de l’opposant a été lancée et confiée à la brigade criminelle. Et dans un communiqué mercredi, le parquet de Bobigny explique « que les différentes investigations menées par l’Institut médico-légal de Paris révèlent que ses poumons étaient très altérés. »
L’autopsie menée le lendemain de sa mort conclut à une « insuffisance respiratoire compatible avec la constatation médicale congolaise de Covid-19 ». Sa contamination au coronavirus a d’ailleurs été confirmée par « la virologie moléculaire », précise le communiqué.
Le parquet rappelle que l’état de santé de l’homme politique de double nationalité s’est dégradé dans l’avion qui le rapatriait en France. Il est décédé en vol, en présence d’un médecin sanitaire, de son médecin de famille et de sa femme Nathalie Kolélas.
La famille affirme ne pas avoir reçu les conclusions de l’enquête
Le communiqué est donc explicite, mais il a suscité une vive réaction de la famille de l’opposant, qui assure n’avoir toujours pas reçu les résultats de l’autopsie. Serge Bakana Kolélas, l’un des frères du défunt déclare : « L’épouse Kolélas et la famille Kolélas affirment n’avoir reçu aucune conclusion, je dis bien aucune conclusion, de l’institut médico-légal. Donc une communication officielle aura lieu une fois les résultats connus. On est très étonnés. C’est pour cela que l’on appelle au respect de la dignité de notre frère. »
La disparition de Guy-Brice Parfait Kolélas, quelques heures après la clôture des bureaux de vote à la présidentielle de dimanche a suscité une vive émotion parmi ses partisans et alimenté toutes sortes de rumeurs. Plusieurs messages publiés sur les réseaux sociaux et partagés de nombreuses fois considéraient qu’il avait pu être victime d’un empoisonnement.
Il était considéré comme le principal opposant à Denis Sassou Nguesso, réélu dès le premier tour selon les résultats provisoires de la Commission électorale.
Source: Rfi