Quelques dizaines de milliers de militaires, policiers et gendarmes se sont rendus aux urnes hier mercredi 17 mars au Congo-Brazzaville. Ils ont voté par anticipation et vont être déployés à compter de ce jeudi 18 mars dans les centres qu’ils vont sécuriser pendant le vote général du 21 mars, selon les autorités. L’opposition et la société civile n’ont guère apprécié ce vote anticipé, une première expérience tentée par le pays.
Dolisie, zone militaire de défense numéro 2. Le vote s’est déroulé dans un seul bureau installé au siège du 1er arrondissement. Il a commencé dès 7 heures du matin. La priorité a été donnée aux militaires malades qui sont arrivés sur les lieux soit en titubant, s’appuyant sur une canne ou aidé par des collègues.
Les 1203 inscrits, pour la plupart coiffés de bérets noirs, ont accompli leur devoir sous l’œil vigilant des représentants de cinq des sept candidats.
Brazzaville, avec ses 30 bureaux de vote, a naturellement enregistré le plus grand nombre d’électeurs en treillis. Parmi eux, le ministre de la Défense, le général Charles Richard Mondjo.
« Tout se passe bien au moment où nous parlons, et nous espérons que tout ira pour le mieux. À partir de ce jeudi 18 mars les policiers, militaires et gendarmes vont commencer à se déployer pour que le vote du 21 mars puisse se dérouler dans de très bonnes conditions. Et le souverain primaire aura tranché », a déclaré à la presse M. Mondjo, ministre de la Défense au sortir d’un bureau de vote.
Henri Bouka, président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) s’est dit satisfait du vote qui n’a pas connu d’incidents.
« En quittant les bureaux nous nous sommes arrangés pour que l’urne soit scellée. Et le scellement de l’urne s’est passé en présence des délégués des candidats conformément à la loi », a assuré M. Bouka.
Le dépouillement et la compilation attendront le vote général du 21 mars.
Source: Rfi