En Centrafrique, les élections législatives de dimanche se sont déroulées dans le calme. Il n’y a pas eu de problème sécuritaire majeur comme beaucoup le craignaient. Sur les 118 circonscriptions appelées à voter pour le second tour ou pour les partielles – qui avaient été empêchées de voter le 27 décembre – 112 ont pu voter correctement.
L’Autorité nationale des élections (ANE) se réjouit : « L’ANE est heureuse d’annoncer au peuple centrafricain que le rendez-vous du 14 mars a été un succès ». Seules six circonscriptions n’ont pas voté dimanche, même si l’engouement n’a pas été le même qu’en décembre, concède le rapporteur général Théophile Momokoama.
La présidentielle, « un élément moteur »
« Il y a certainement un léger écart entre la mobilisation des électeurs par rapport aux scrutins groupés de 2020, nettement. Mais c’est classique dans toutes les élections, la présidentielle reste un élément moteur dans la mobilisation des électeurs. Nous, l’ANE, nous avons constaté que les électeurs se sont mobilisés, surtout dans les circonscriptions où il n’y a pas eu vote. »
Quelques dysfonctionnements et problèmes ont été rapportés, notamment des tentatives de fraudes ou de tentatives d’influences. Des personnes ont-été appréhendées, assure-t-il.
Appel à la retenue
Et alors que sur les réseaux sociaux beaucoup d’annonces de résultats sont publiées, le rapporteur général appelle à la retenue : « Il est dangereux dans un État encore fragile comme le nôtre, qui se cherche dans la pacification, de pouvoir engager les gens à croire que ces résultats, déclarés par des institutions ou par des organes qui ne sont pas habilités, ça peut créer des conditions de conflits et des mauvaises interprétations dans les résultats qui seront rendus provisoirement par l’ANE et ensuite par la Cour constitutionnelle. »
L’ANE attend l’arrivée de la majorité des urnes des provinces d’ici mercredi à Bangui. La publication des résultats provisoires doit être faite le 22 mars au plus tard.
Source: Rfi