En RDC, le désarroi des employés de l’ex-Banque internationale en Afrique au Congo, une banque commerciale déclarée en faillite depuis mai 2016. Après la décision de la Banque centrale qui a constaté la faillite, les actionnaires majoritaires ont saisi le Conseil d’État qui, lui, a suspendu la mise en liquidation forcée. Aujourd’hui, les 1 200 agents, qui se sont retrouvés au chômage, sont las d’attendre le paiement de leurs droits. Ils ont décidé de se constituer en collectif pour défendre leurs intérêts.
Selon son président, le collectif des employés de l’ex-BIAC a été constitué pour représenter ses membres dans toutes les discussions où sera débattu leur sort. Lazare Kiwaka, 41 ans de carrière dans différentes banques, explique : « Nous attendons aussi les arriérés de salaires, on doit commencer par là parce que nous avons travaillé, et nous n’avons pas été payés. »
Pour accélérer le processus, le président du collectif des employés de l’ex-BIAC invite les protagonistes, donc la Banque centrale et les actionnaires majoritaires, à trouver un consensus. Lazare Kiwaka: « Nous souhaitons que les parti prenantes, donc la banque centrale du Congo et les actionnaires se mettent ensemble pour dégager un consensus autour de la nomination des liquidateurs approuvés par les deux partis. Pour ceux, nous sollicitons même l’intervention personnelle du chef de l’État, parce que nous avons déjà commencé à compter nos morts. »
En fin de semaine dernière, la Banque Centrale a publié un communiqué alertant sur l’urgence de régler ce litige. Les actionnaires majoritaires de la BIAC n’y ont, à cette heure, toujours pas répondu.
Source: Rfi