Dix civils ont été dans la nuit de samedi à dimanche dans deux attaques attribuées au groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, selon l’armée.
“Nous déplorons la mort de huit civils, décapités dans le village de Boyo, ici en Ituri par des ADF (…) qui ont aussi tué deux autres civils par balle à Kainama“, a déclaré à l’AFP le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la province de l’Ituri (nord-est).
“La poursuite de l’ennemi pour nettoyer la zone continue“, a-t-il affirmé.
Des sources administrative et locales ont confirmé les deux attaques, précisant que des maisons ont également été “incendiées” par les assaillants.
Le village de Kainama est situé dans l’extrême nord de la province du Nord-Kivu, à la limite avec l’Ituri. Il est à 5 km de celui de Boyo.
Les ADF sont historiquement des rebelles musulmans ougandais installés dans l’est de la RDC depuis 1995. Sans s’attaquer à l’Ouganda depuis des années, ces bandes armées commettent régulièrement des massacres sur des civils sans défense depuis octobre 2014 dans la région de Beni et ses environs.
L’armée congolaise mène des opérations militaires contre ces ADF dans cette zone depuis fin octobre 2019, sans toutefois avoir pu mettre fin aux massacres.
Dispersés par ces opérations militaires, les ADF opèrent désormais en petits groupes mobiles, selon des experts de l’ONU.
Après une relative accalmie en janvier, les membres présumés des ADF multiplient des tueries des civils depuis début février dans les territoires de Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri, nord-est).
Depuis près de trois décennies, l’est de la RDC est déstabilise par la présence de dizaines de groupes armés locaux et étrangers d’importance diverses.
Dans un récent rapport, les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais) ont recensé au moins “122 groupes armés” actifs dans quatre provinces orientales (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Tanganyika).
Source: Voa Afrique