La compagnie aérienne Sky Mali effectue son premier vol Bamako-Tombouctou

Souleymane Ag Anara/AFP Vue aérienne de Tombouctou, au Mali, le 16 janvier 2020.

Il est désormais possible d’effectuer un vol Bamako-Tombouctou. Un avion commercial s’est posé lundi pour la première fois depuis 2012 à Tombouctou.

La fréquence des vols entre Bamako et Tombouctou devrait être de deux vols par semaine. Avec dans les prochains jours une escale à Mopti. Ces deux nouvelles destinations s’ajoutent à celles de Kayes et Gao, elles aussi desservies depuis peu.

Depuis qu’Air Mali a cessé son activité en 2012, il n’y avait plus de vol civil commercial vers ces localités. C’est la naissance d’une nouvelle compagnie, Sky Mali, l’année dernière qui a permis de relancer une offre de liaisons vers l’intérieur du pays, et ce malgré les contraintes sécuritaires importantes.

Il n’y avait jusque-là que la route souvent dangereuse et le bateau pour circuler. Alors à Tombouctou, l’arrivée de ce premier vol est accueillie avec soulagement par nombre d’habitants. « Si tu as une affaire urgente, tu peux te déplacer facilement à Bamako pour résoudre le problème et revenir rapidement. Donc c’est un grand soulagement, parce que ça développe la région. C’est un moyen plus sûr, plus rapide », se réjouit un commerçant.

Mais pour que ces nouvelles liaisons aériennes voient le jour au nord du Mali, il a fallu forcément penser à la sécurité, que ce soit pour l’enregistrement des passagers mais aussi pour les décollages et les atterrissages. Sky Mali s’est appuyé sur les Famas, la Minusma et surtout la force Barkhane, explique le directeur général Tahir Ndiaye.

« Ils ont vraiment facilité l’installation, ils ont déployé toutes les procédures sécuritaires que Sky Mali a dû adopter. Et quitte avant d’opérer à prendre contact avec les forces Barkhane pour ne pas mélanger les couloirs de navigation. »

Selon le directeur de la compagnie, les premières lignes ouvertes, fin 2020, Kayes et Gao affichent déjà un taux de remplissage de 80%.

 Les problèmes d’insécurité font que les déplacements par voie terrestre sont difficiles, donc c’est un besoin des populations maliennes et des autorités. Cela fait six mois d’activité depuis que la compagnie est lancée, il y a une réponse du marché, les vols sont remplis… C’est inattendu, inespéré…

   Source: Rfi