Le CICR, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge demandent environ 53 millions de dollars aux donateurs internationaux. Une somme destinée à renforcer leurs programmes dans la région éthiopienne mais aussi les autres zones alentours qui subissent les conséquences du conflit.
Depuis qu’un premier convoi d’aide a pu entrer au Tigré, le 12 décembre, le CICR a pu distribuer 35 tonnes métriques de nourriture, aider 4 500 personnes blessées par armes ou encore améliorer l’accès à l’eau dans la capitale régionale Mekele. Mais dans une crise qui touche désormais 3,5 millions de personnes au Tigré et ses alentours, c’est une goutte d’eau selon Katia Sorin, à la tête du CICR Éthiopie.
Une présence des humanitaires très limitée
« Ce n’est pas assez. Trois mois après le début de la crise, seul un petit nombre d’organisations humanitaires ont accès au Tigré. Et leur présence reste très limitée. Nous espérons que davantage pourront venir. Pour répondre à ces besoins considérables, le CICR veut intensifier sa réponse et sa présence en lançant cet appel de fonds », explique l’humanitaire.
Face au manque de moyens, le CICR a dû faire des choix et n’a pas encore pu intervenir dans la plupart des zones rurales, dont la situation humanitaire reste très floue. La Croix-Rouge éthiopienne et son président Ato Abera Tola, insiste sur l’urgence actuelle.
L’aide est amputée
« La situation se détériore chaque jour et chaque minute. Et si nous ne répondons pas rapidement, des millions d’autres personnes seront touchées à leur tour par la crise humanitaire. La crise est si profonde qu’elle a aussi impacté les moyens de subsistance. Il y a un an, la population a déjà subi les criquets pèlerins, puis il y a eu la guerre. Aujourd’hui, beaucoup de gens ont tout perdu. »
Une aide en partie amputée. Au Tigré, la Croix-Rouge éthiopienne a par exemple perdu 30 de ses ambulances, des centres de santé et stocks de médicaments. Ces infrastructures sont attaquées, car certains pensent qu’elles aident l’ennemi, dit l’organisation.
Source: Rfi