En République démocratique du Congo, l’armée à l’heure du bilan tandis que des attaques rebelles de plus en plus sanglantes s’intensifient à l’est du pays : Nord-Kivu, Sud-Kivu ou encore Ituri. L’état-major général de l’armée congolaise a réuni la presse hier à Kinshasa.
Devant la presse, l’armée se veut rassurante en dépit de plusieurs attaques rebelles contre ses positions et des villages ces dernières semaines dans le territoire de Béni au Nord-Kivu. La plus sanglante est intervenue le 5 janvier dans la localité de Lose Lose.
Le général Léon-Richard Kasonga, porte-parole de l’armée, l’attribue aux ADF, les Forces démocratiques alliés. « Dans leur débandade, les ADF ont exécuté cinquante otages qu’ils n’ont pu amener face à la puissance de feu et au rouleur compresseur des forces loyalistes. »
Les forces gouvernementales disent maintenir le cap sans pour autant réussir à calmer les organisations de la société civile qui exigent plus d’actions sur terrain et moins d’effets d’annonce. Pour ce qui est des ADF, le porte-parole précise. « Nous vous prions de garder à l’esprit que les ADF sont très affaiblis après avoir été délogés de partout et perdu leur sanctuaire, comme des chiens errants enragés ils opèrent par groupe de cinq, voire dix, pour mener des attaques ciblées contre des populations civiles isolées ou des positions militaires faiblement tenues. Cette pieuvre cancéreuse s’est renforcée avec des recrues venues de l’extérieur [dont] bien des combattants étrangers, de race blanche, dont les corps sont visibles sur le terrain, leurs armes récupérées par nos forces. »
Malgré les critiques, l’armée assure aussi avoir tué plus de 500 miliciens Codeco en Ituri en 2020 et garder l’ascendant sur les groupes armés du Sud-Kivu.
Source: Rfi