En Centrafrique, le réseau d’observation Arc-en-ciel a dressé son premier bilan du scrutin de dimanche dernier hier. La mission disposait de 121 observateurs de long terme répartis dans le pays, et de près de 500 observateurs de court terme, uniquement déployés à Bangui et sa périphérie en raison de l’insécurité.
Le éseau Arc-en-ciel se félicite qu’après une campagne électorale émaillée d’« incidents armés », les « opérations de vote et de dépouillement se soient globalement déroulées dans le calme » à Bangui et dans certaines localités.
« Cela a permis aux électeurs centrafricains d’exprimer librement leur choix politique », se réjouit l’abbé Frédéric Nakombo, son porte-parole.
La mission relève toutefois des « insuffisances dans l’organisation des scrutins » qui posent à ses yeux de « sérieux problèmes » de transparence et d’équité. Elle souligne l’absence de vote dans une partie du pays. « Une grande partie des incidents rapportés le jour du vote concerne des zones du territoire national où se retrouvent une majorité de l’électorat. »
À Bangui et sa périphérie, le réseau note par exemple que dans 33% des bureaux observés, les représentants ne se sont pas vu délivrer de copie des procès-verbaux.
Elle souligne aussi un nombre de vote par dérogation jugé étonnamment élevé. « Ce vote s’est fait avec des certificats de radiation délivrés par l’ANE portant la signature de la présidente sortant, madame Marie Madeleine Nkouet, en fin de mandat. » La mission dit ne pas être en mesure « de se prononcer sur la régularité de ces documents » de radiation. Et demande à l’ANE de mentionner le nombre de vote par dérogation dans sa publication des résultats bureau de vote par bureau de vote.
Hier, la nouvelle équipe de l’ANE, l’autorité en charge des élections a commencé à égrener à la radio les premiers résultats provisoires disponibles pour Bangui. La proclamation de l’ensemble de l’ensemble des résultats provisoires est prévue le 4 janvier.
Source: Rfi