Au lendemain du double scrutin législatif et présidentiel au Niger, les langues se délient. Le déroulement du vote est contesté par une frange de l’opposition, qui crie à la fraude.
La presse n’est pas unanime sur le déroulement de ce vote. Même constat dans les rues de Niamey où certains Nigériens dénoncent l’inexistence du fichier biométrique annoncé par la Commission électorale (CENI) pour éviter tous soupçons de fraude.
_”Cela fait trois ans que l’on nous dit que l’on va faire un vote biométrique. Ca veut dire que quand tu as voté une fois, tu ne voteras pas deux fois. Finalement, il n’y a pas eu de biométrie. Ce n’est pas sécurisé, et avec la carte d’électeur que nous avons, on peut voter plusieurs fois puisqu’il n’y a nulle part où l’on peut mettre un cachet, une preuve comme quoi tu as voté'”, _avance un partisan de l’opposition.
Pour les partisans du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS) au pouvoir, il est préférable d’attendre les résultats de la présidentielle avant de tirer des conclusions. Selon la CENI, les résultats pourraient être connus d’ici à mercredi. “Pour le moment, les résultats n’ont pas encore commencer à tomber. Dès que ce sera le cas, on commencera à les annoncer”, a déclaré Wadou Nanon, rapporteur de la CENI.
Le Chef de la mission d’observation de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’ancien vice-président nigérian Namadi Sambo s’est rendu dans plusieurs bureaux de vote de Niamey pour suivre le déroulement des scrutins. “Nous avons visité deux lieux et avons été impressionnés par ce que nous avons vu. Tout était en place, les choses se déroulent normalement”.
Plus de 7 millions de Nigériens étaient appelés aux urnes pour départager 30 candidats aux présidentielles et quelque 84 listes qui se disputent les 166 sièges au Parlement.
Source: Africa New