Des nouvelles violences ont eu lieu en marge de la campagne de l’opposant Bobi Wine pour la présidentielle prévue le 14 janvier prochain en Ouganda, quand il affrontera le président sortant Yoweri Museveni. En déplacement près de Masaka (Sud), trois journalistes ont été blessés lors d’affrontements avec la police dimanche 27 décembre, et un membre de la sécurité de l’opposant est décédé, selon son équipe de campagne.
Bobi Wine était en direction du district de Lwengo, à proximité de la ville de Masaka, quand les affrontements avec la police ont commencé. Selon le porte-parole des forces de l’ordre Fred Enanga, « des gaz lacrymogènes ont été utilisés et des journalistes ont malheureusement été pris dans le processus de dispersion du groupe ».
Une enquête sur les circonstances de l’événement a été ouverte. Au total, trois journalistes ont été blessés. L’un d’entre eux, Ashraf Kasirye, cameraman pour Ghetto TV, a notamment été touché au visage.
Selon Mathias Mpuuga, l’un des vice-présidents du parti de Bobi Wine, un membre de la sécurité du candidat est décédé durant le transfert du journaliste vers un hôpital de Kampala : il aurait d’après lui « été renversé par un camion de la police militaire ».
Affirmation démentie par la porte-parole de l’armée ougandaise le général Flavia Byekwaso : elle assure que Francis Senteza Kalibala n’a pas été renversé, mais serait tombé d’une voiture qui roulait à vive allure, selon elle.
Après ces événements, la campagne de Bobi Wine est pour l’instant suspendue et aucune date de reprise n’a encore été annoncée par son parti.
Source: Rfi
