Au Sénégal, c’est la fin de l’Université populaire de l’engagement citoyen, un grand rendez-vous de la plateforme « Afrikki », qui regroupe les mouvements citoyens militants du continent et des diasporas. Leurs militants se sont retrouvés en virtuel et en présentiel au Musée des civilisations noires de Dakar, pour échanger sur « l’action citoyenne face à la poussée autocratique » en Afrique.
« Quand nous serons ensemble, ça va faire mal ! » Deux ans après la première édition, les militants des quatre coins du continent se sont réunis pendant trois jours malgré le contexte de pandémie. Un acte important pour Aliou Sané, coordonnateur du mouvement Y’en a Marre au Sénégal : « Quand on voit ce qui s’est passé en Guinée, quand on voit ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire avec le troisième mandat, quand on voit toute la violence policière au Nigeria, et j’en passe… la Covid ne peut pas nous arrêter. »
Une occasion de débattre autour de thèmes communs : la question des troisièmes mandats, les répressions policières, l’émigration, ou encore l’exil… Ce que vit à Dakar Ibrahima Diallo, du Front national pour la défense de la Constitution en Guinée : « Le défi de l’exil, c’est d’abord d’accepter sa situation, deuxièmement de poursuivre le combat. »
Engagement indispensable des femmes
Une édition dédiée aussi à l’engagement des femmes dans les mouvements militants. « Des mouvements sociaux et une résistance, ce n’est pas possible sans les femmes, c’est l’expérience de plusieurs mouvements, l’ancrage social ne se passe jamais sans les femmes », estime Henda Chennaoui, de la campagne Manich Msamah en Tunisie.