En Algérie, le procès de Karim Tabbou s’est ouvert ce lundi, après plusieurs reports. Le président du petit parti d’opposition non agréé UDS et l’une des figures du Hirak comparait libre devant le tribunal de Koléa. Il est accusé d’atteinte au moral de l’armée.
Le procureur a requis trois ans de prison ferme ainsi que 100 000 dinars d’amende, l’équivalent de 650 euros, à l’encontre de Karim Tabbou. Les avocats ont ensuite commencé leurs plaidoiries à la mi-journée. Ils sont plusieurs dizaines à assurer la défense de l’opposant et figure du Hirak dont le portrait était brandi lors des manifestations du mouvement de contestation né en février 2019, qui a abouti à la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.
Ces manifestations hebdomadaires se sont arrêtées en mars dernier, en raison du coronavirus, et elles n’ont pas repris depuis.
Condamné dans une autre affaire
Karim Tabbou, 47 ans, est jugé pour atteinte au moral de l’armée, en raison de déclarations critiques envers l’armée, et envers le régime, au cours d’un meeting de mai 2019 à Kherrata. Pour ces faits, il a été arrêté en septembre 2019 puis relâché deux semaines plus tard, et placé sous contrôle judiciaire.