L’imam Kobine Layama, président du Conseil islamique supérieur de Centrafrique, est décédé samedi 28 novembre au soir, à Bangui, à l’âge de 62 ans. Membre de la plateforme des confessions religieuses, il est considéré par beaucoup comme un acteur influent de la paix en République centrafricaine. Il a été enterré, ce dimanche, au cimetière musulman de Boeing. Un rassemblement s’est par ailleurs tenu à la mosquée Al Atiq de PK5. Reportage.
Dans la cour de la mosquée Al Atiq, les gens s’étreignent, beaucoup pleurent l’imam Kobine. Il avait étudié en Arabie saoudite dans la première promotion de l’université islamique de Médine avec l’Imam Youssouf Abdel Nam-Inguina.
Celui-ci souligne : « C’est une grande personnalité qui a aidé pendant les événements qui ont secoué la République centrafricaine. Il s’est beaucoup investi pour le retour progressif à la paix en République centrafricaine, aux côtés de ses pairs, le cardinal et le pasteur. Je retiens de lui un homme dévoué parce qu’il s’est interdit de sortir. Il est resté sur place pour faire du plaidoyer sur le plan national et international afin que le monde soit sensibilisé, soit informé, sur ce que vivait les Centrafricains, à cette époque. »
Ahamat Eeleris Rator est très ému. Il est le premier vice-président du Conseil islamique supérieur de Centrafrique, le bras droit de l’imam Kobine.
Cette semaine encore, l’imam Kobine s’exprimait sur la radio Ndeke Luka. Il disait s’inquiéter des messages de haine diffusés sur les réseaux sociaux, à l’approche des élections.
Source: rfi