Il y a un mois, le 28 octobre dernier, le président algérien, contaminé par le coronavirus, était transféré dans un hôpital en Allemagne. Le pouvoir algérien communique peu sur l’état de santé d’Abdelmadjid Tebboune, âgé de 75 ans, si ce n’est pour dire qu’il s’améliore. Face à cette opacité, les Algériens s’inquiètent d’une paralysie au sommet de l’État.
La dernière apparition publique d’Abdelmadjid Tebboune remonte au 15 octobre, selon les médias locaux. Depuis, pas d’image du chef de l’État Aucune date précise de retour en Algérie.
Malgré les quelques communiqués du pouvoir, les Algériens s’interrogent sur l’état de santé du président et se demandent qui est aux commandes du pays. D’autant que le contexte politique, sanitaire et économique actuel nécessite des prises de décisions au sommet de l’État.
Le souvenir de Bouteflika
En l’absence d’Abdelmadjib Tebboune, certains dossiers restent en suspens, à commencer par la Constitution. Une modification a été adoptée, malgré un taux d’abstention record, lors du référendum du 1er novembre. C’était le premier grand chantier du président Tebboune. Le scrutin s’est finalement tenu sans lui. Et pres d’un mois plus tard, le texte modifié n’est toujours pas entré en vigueur puisque le chef de l’État n’est pas là pour le ratifier.
L’article 102 de la Constitution algérienne prévoit la marche à suivre en cas d’incapacité du président, mais il n’a pas été activé pour l’instant.
Pour les Algériens, l’absence prolongée d’Abdelmadjid Tebboune réveille le souvenir de la situation vécue avec l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, victime d’un AVC en 2013.
Source: rfi