Trois jours après les élections législatives et présidentielle au Burkina, les résultats provisoires continuent de tomber au compte goutte. Plusieurs opposants crient déjà à la fraude, laissant planer le doute sur leur volonté d’accepter les chiffres proclamés.
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’était lancé un défi : publier les résultats de la présidentielle dès le lendemain du vote. Las, ce mercredi 25 novembre, trois jours après le scrutin de dimanche, la proclamation des résultats suit son cours, lentement, avec des chiffres délivrés au compte goutte, commune par commune. Quant aux résultats des législatives, qui se sont tenus le même jour, il faudra patienter encore un peu plus.
L’une des raisons de ce retard tient dans la suspension de la proclamation des résultats, lundi, après le retrait de plusieurs des membres de l’opposition siégeant au sein de la Ceni. Ceux-ci protestaient contre une entorse aux règles fixées par la loi électorale.
En théorie, dans l’ensemble des centres déconcentrés de compilation des résultats, un double comptage doit être réalisé : à la fois électronique, et manuel. Une manière de pouvoir, le cas échéant, confronter les deux compilations. Sauf que cette méthode n’a pas été appliquée partout. Après discussions, ce manquement a été rectifié, et les centres qui ne l’avaient pas fait ont repris la double compilation. Les commissaires de l’opposition ayant décidé de prendre à nouveau part aux travaux de validation et de publication des résultats, la proclamation a ensuite pu reprendre
Source: Jeune Afrique