Dans une annonce faite dimanche soir à Addis-Abeba, il laisse 72h aux sécessionnistes du TPLF pour déposer les armes.
« La route vers votre destruction touche à sa fin et nous vous demandons de vous rendre dans les prochaines 72 heures. » Tel est le message envoyé hier par Abiy Ahmed aux dirigeants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Le Premier ministre les enjoint donc à déposer les armes. « Vous êtes à un point de non-retour, ajoute-t-il. Saisissez cette dernière chance. »
Quelques heures plus tôt, l’armée éthiopienne avait prévenu qu’une attaque de Mékélé était imminente. Un porte-parole de l’armée a appelé les 500 000 habitants qui vivent sur place à se sauver. « Des directives, a-t-il dit, vous ont été communiquées pour vous dissocier de la junte, après il n’y aura aucune pitié. »
En réaction à cette annonce de l’armée, Debretsion Gebremichael, le chef du TPLF, a promis que ses troupes livreraient des « combats acharnés ». L’assaut de Mékélé ne sera en rien décisif à ses yeux, car, a-t-il dit, « tant que la force d’occupation sera au Tigré, les combats ne cesseront pas ».
Samedi, le gouvernement affirmait que l’armée avait pris plusieurs villes sur la route de Mékélé. Le TPLF a lui accusé les forces militaires d’avoir tué des civils lors du bombardement de la ville d’Adigrat. Accusation rejetée par le gouvernement. Problème, il est impossible de vérifier les dires des deux camps, car la province est quasiment coupée du monde.
Aucun bilan officiel n’est d’ailleurs disponible pour l’heure sur le nombre de victimes. Un des rares chiffres dont on dispose, c’est celui du nombre de personnes qui ont fui les combats : plus de 36 000 Éthiopiens ont ainsi rejoint le Soudan, selon la commission des réfugiés du pays.
Source: rfi