Largement saluée, l’annonce de la diminution drastique du prix du passeport congolais, qui passera de 185 à 99 dollars, suscite aussi de nombreuses interrogations. Le marché, passé de gré à gré avec Locosem, filiale de Semlex, court sur une période de douze mois.
C’était l’un des passeports les plus chers du monde. Jusqu’en juin dernier, pour se procurer le précieux document, les Congolais devaient débourser 185 dollars, prix officiel. Parfois même un peu plus. Un véritable produit de luxe dans un pays où 72 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.
La publication dimanche 15 novembre de l’arrêté signé par Marie Ntumba Nzeza, la ministre des Affaires étrangères, et José Sele Yalaghuli, le ministre des Finances, portant le prix des passeports biométriques à 99 dollars a donc été largement saluée, tant au sein de la société civile que parmi les politiques.
Mais, à l’image du collectif « Le Congo n’est pas à vendre », certains ont également pointé des « zones d’ombre » autour de cette annonce. Si le collectif a salué « un pas important dans la bonne direction », il a également demandé au gouvernement que ce dossier soit « géré en toute transparence ». Sollicité par Jeune Afrique, le ministère des Affaires étrangères a apporté plusieurs précisions, notamment sur la société choisie pour produire ces nouveaux passeports et sur le cadre de la passation de marché.
Source: Jeune Afrique