Nouvelle flambée de violence dans le territoire de Béni, dans l’Est de la RDC. Des attaques mardi 17 novembre ont fait au moins 8 morts entre Oicha et Eringeti. Mais 29 autres corps ont été retrouvés depuis ce lundi 16 novembre. Il pourrait s’agir de prisonniers évadés le mois dernier de la prison de Béni-Kangbayi.
Lors de l’attaque, suivie d’une évasion spectaculaire, plus de 1000 détenus s’étaient échappés de la prison de Kangbayi. Certains avaient été emmenés comme otages par les ADF. Ils auraient été abattus par la suite.
Depuis un an, et malgré le lancement d’une vaste opération par les FARDC, la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée dans le territoire de Beni, avec désormais plus de 850 victimes civils recensées (depuis le 31oct 2019 par le baromètre sécuritaire du Kivu). Alors que la classe politique est focalisée sur les consultations politiques en cours à Kinshasa, Teddy Kataliko, président de la Coordination de la société civile de Béni, estime que la pacification doit être une priorité nationale. Des propos recueillis par François Mazet du service Afrique.
« Jusque-là, trois attaques ont été enregistrées sur la nationale numéro 4, secteur de Béni-Mbau, mais aussi des corps sans vie dans la chefferie de Bachous, où 29 corps sans vie ont été retrouvés vers Mwalika. Mwalika, c’est quand même une des plus grandes anciennes bases des ADF.
Vous sentez même des corps en décomposition. Ce sont des civils qui doivent avoir été exécutés il y a une semaine. On croirait à l’exécution des prisonniers de Kangbayi et bon nombre d’otages qui avaient accompagné les rebelles ont été exécutés sommairement.
Source: rfi