Plusieurs milliers de militants du parti présidentiel UDPS ont marché samedi à Kinshasa pour soutenir les consultations initiées par le président Félix Tshisekedi en vue de constituer « une union de la nation » en pleine crise avec le camp de son prédécesseur Joseph Kabila.
Ces milliers de militants du parti présidentiel UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) ont scandé des slogans hostiles à l’ancien président Joseph Kabila. Ils ont aussi appelé, à travers des chansons, à la fin de la coalition Front commun pour le Congo (FCC) de Kabila et Cap pour le changement (Cach) de Tshisekedi qui dirige la RDC en vertu d’un accord.
Effigie de Kabila
Bien qu’encadrés par la police sous un soleil de plomb sur un trajet de près de 5 km, ces manifestants ont tenté de brûler une effigie de l’ancien président Kabila avec un cocktail Molotov. Des policiers ont rapidement éteint le feu.
« Le résultat final de la marche de ce jour est la rupture du mariage FCC-CACH », a déclaré Sylvain Mutombo, l’un des manifestants, ministre délégué à la défense et chef d’un parti allié au parti présidentiel UDPS.
Sur le parcours, aucune banderole ou affiche ne reprend cet appel à la fin de la coalition FCC-Cach. Le camp Kabila voit à travers ces consultations et la marche, une tentative de refaire l’unité de l’ex-opposition dont est issue le président Tshisekedi.
« C’est un complot pour neutraliser notre autorité morale Joseph Kabila, le mettre hors-jeu, avec lui le FCC », a déclaré André-Alain Atundu, l’un des parte-parole des pro-Kabila.
Mais, les marges de Félix Tshisekedi sont cependant étroites. Le FCC fidèle à l’ex-président Kabila, revendique 319 députés sur les 500 à l’Assemblée nationale et plus de 90 sénateurs sur 109.
Le rôle des évêques
Lancées le 2 novembre, les consultations menées par le président Tshisekedi, se poursuivront lundi après la trêve du week-end.
De leur côté, les évêques catholiques ont rendu visite à l’ancien président Kabila, au candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018, Martin Fayulu ainsi qu’au Premier ministre Sylvestre Ilunga.
Source: Jeune Afrique