La liste des candidats à l’élection présidentielle au Niger est désormais connue. La Cour constitutionnelle a validé 30 dossiers sur les 41 déposés. Aucune femme ne figure parmi les candidats. Le principal opposant Hama Amadou est disqualifié en raison de son casier judiciaire et de sa condamnation en 2017. Le leader d’opposition écarté, son parti Moden Fa Lumana n’est « a priori » pas partant pour ces élections puisqu’il n’a pas d’alternative en dehors de Hama Amadou.
La Cour constitutionnelle a délibéré dans les délais légaux, soit 48 heures. Sur les 41 dossiers de candidatures au premier tour de l’élection présidentielle qui aura lieu le 27 décembre 2020, onze ont été déclarés inéligibles, dont celui du leader de l’opposition, Hama Amadou, et 30 ont été déclarés éligibles. Parmi eux, on peut entre autres citer Albadé Abouba, Ibrahim Yacoubou, Mahamane Ousmane, Mohamed Bazoum, Salou Djibo et Seyni Oumarou.
La majorité des dossiers des neuf candidats rejetés ne contiennent pas la quittance justifiant le versement de la participation aux frais électoraux, soit 25 millions de francs CFA (environ 38 000 euros). C’est le cas entre autres du cheikh Boureima Daouda, l’imam de la grande mosquée de l’université de Niamey.
Départ au Nigeria
Le cas de Hama Amadou a surpris ses militants. Selon le président de la Cour, le bulletin numéro trois du casier judiciaire qu’il a versé à son dossier de candidature fait état d’une condamnation à un an d’emprisonnement ferme pour « recel d’enfants, de complicité de faux en écriture publique et de complicité de déclarations mensongères ayant provoqué l’insertion dans des actes publics ou authentiques d’énonciations contraires à la vérité, usage de faux [dans l’affaire dite de supposition d’enfants] ».
Hama Amadou, qui n’a pas entendu la proclamation de la Cour constitutionnelle, avait déjà quitté Niamey le 13 novembre pour le Nigeria. La question est de savoir s’il va donner des consignes de vote à présent que sa candidature a été retoquée.
Source: rfi