En République démocratique du Congo, les tensions au sein de la coalition au pouvoir se ressentent à tous les niveaux. À l’occasion du début de l’examen de la reddition des comptes, préparés par les services du ministre des Finances issu de la coalition pro-Kabila, des députés ont pointé les dépassements budgétaires de la présidence.
Depuis, un porte-parole, un conseiller et même des membres de l’UDPS multiplient les explications pour justifier des dépenses près de sept fois plus importantes que les prévisions budgétaires, soit 329 milliards de francs congolais. Pour le camp présidentiel, il y a une volonté de tenir l’image du chef de l’État, en pleine consultations. Les précisions de
Pour Marcellin Bilomba, conseiller du chef de l’État en charge de l’économie, il faut d’abord prendre en compte que beaucoup d’institutions ont connu des dépassements l’an dernier et pas seulement la présidence : « Mais pour nous, cela se comprend. Nous sommes arrivés le 24 janvier 2019 avec de nouveaux leadership visionnaires. Cela voulait dire que nous avons hérité des budgets confectionnés par l’équipe sortante. Ce qui fait que ces budgets ne répondaient pas à la configuration de la présidence sous la houlette du chef de l’État. »
Depuis l’an dernier, le train de vie de la présidence est justement pointé du doigt, en raison de la taille du cabinet, de la multiplication des structures en son sein ou encore des voyages du président, en pleine crise.
Pour l’ODEP, les dépassements connus par la présidence s’expliquent en partie par des dépenses comme celles engagées sur le programme des 100 jours du chef de l’État et autres dépenses d’urgence imputables à la présidence.
Source: rfi