Cette action émane du ministre des Finances, Sele Yalaghuli qui parle de « diffamation et incitation à attenter à la vie d’autrui ». Le ministre des Finances évoque un enregistrement audio en circulation dans lequel le secrétaire général de l’UDPS aurait fait des allusions sur lui, dans des propos incendiaires, selon lui. Déjà, mercredi, le ministre des Droits humains, André Lite Asebea, avait réagi au micro de RFI aux propos attribués à Augustin Kabuya dans un tweet.
Dans la matinée, j’avais dit ceci: l’accord entre le FCC et Cach n’est pas un lieu de refuge pour protéger tous les auteurs des crimes dans notre pays. J’ai évoqué le cas de Fidèle Bazana [chauffeur de Chebeya], de Floribert Chebeya [défenseur des droits de l’homme assassiné en 2010], de Thérèse Kapangala [tuée dans une marche en 2018], de Rossy Mukendi [abattu par police en 2018] et de la fosse commune de Maluku [400 corps environ]. C’est cela l’incitation de la haine. C’est ça l’excitation de la population à la violence. En ce qui concerne le ministre des Finances, il y a cela dix jours, qu’il devait signer conjointement un arrêté avec le ministère des Affaires étrangères. Et le Premier ministre avait déjà donné même son quitus pour les problèmes de passeports. Où en sommes-nous? Il fait trainer le pas. Il applique la politique de peau de banane initiée par sa famille politique, le FCC. Et d’annoncer cela devient incitation à la haine ethnique. Je suis un peu déçu et désolé. Je ne suis pas d’accord. J’assume mon propos et je le répète: l’accord FCC-Cach n’est pas un refuge pour les gens cités dans tous les dossiers sales. J’assume. Ils ont dit que j’ai demandé à la population d’aller casser la maison du ministre des Finances, ce qui n’est pas vrai, et je lance un défi à quiconque de m’amener l’audio où je tiens de tels propos.
Source: rfi