Le massacre a été perpétré en début de semaine dans la région de Cabo Delgado dans le Nord. Lundi dernier, des corps ont été retrouvés dans une forêt. C’est dans cette province riche en hydrocarbures et frontalière de la Tanzanie que sévissent depuis trois ans des insurgés qui ont prêté allégeance au groupe État islamique.
Au moins cinq adultes et quinze adolescents ont été décapités par des présumés jihadistes. L’attaque s’est déroulée dans le district de Muidumbe alors que les victimes participaient à une cérémonie d’initiation. Aucune revendication pour le moment, mais certains observateurs se disent étonnés par cette attaque attribuée aux insurgés islamistes. La région de Cabo Delgado est majoritairement musulmane, mais dans la zone Makondé, où s’est produit le massacre, la population est principalement chrétienne.
Il s’agirait donc d’un acte pour tuer, terroriser et non pas pour recruter comme cela s’est déjà produit. Début avril, par exemple, cinquante-deux jeunes villageois de la même province avaient été tués par balles ou décapités. Ils avaient refusé de rejoindre les rangs des islamistes. D’autres villages ont été assaillis, pillés et brûlés depuis l’arrivée de ces jihadistes en 2017. Leur but est de semer la terreur et de tenter d’y implanter un califat.
Selon l’ONG Armed Conflict Location & Event Data group, les insurgés islamistes sont déjà à l’origine de la mort d’au moins 2 000 personnes depuis leur arrivée et ils ont provoqué le déplacement de 400 000 Mozambicains.
Source : rfi