Au Burkina Faso, les différents acteurs impliqués dans les prochaines élections s’engagent à ne pas jeter de l’huile sur le feu, dans un contexte déjà fragile. Candidats, responsables de médias, d’organisations de la société, d’activistes ont signé un pacte de bonne conduite sous l’égide du Conseil supérieur de la communication pour une campagne et des élections apaisées.
L’objectif final de ce pacte est d’éviter que le discours politique électoral ne vienne mettre en péril la cohésion sociale. La signature a eu lieu ce lundi 26 octobre en présence du chef du gouvernement et des représentants des partenaires techniques et financiers impliqués dans l’organisation des élections du 22 novembre prochain.
Ainsi, en signant ce pacte de bonne conduite, les différents candidats aux élections présidentielle et législatives, les responsables des médias et de la société civile s’engagent pour une campagne et des élections apaisées.
« Les candidats s’engagent à soigner et à éviter tout propos haineux, stigmatisant et divisant. Ils s’engagent à recourir, en cas de besoin, aux organes légaux de gestion des conflits. Ils s’engagent à sensibiliser leurs militants à avoir un langage apaisant et rassembleur », a précisé Mathias Tankoano, président du Conseil supérieur de la communication.
Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition, estime que ce pacte de bonne conduite n’englobe pas tous les aspects liés à la campagne électorale. « Il y a des comportements que l’on voit actuellement sur le terrain qui nous posent problème. Quand on voit tout ce qu’il y a comme opérations de corruption électorale, cela ne résout pas l’ensemble des questions qui peuvent entacher un peu le caractère transparent, et apaisé donc, des élections. Il faudrait que l’on ait une réflexion beaucoup plus approfondie », souligne-t-il.
À quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne électorale, le président du Conseil supérieur de la communication assure que son institution veillera au respect de ce pacte de bonne conduite.
Source : rfi