Les autorités de transition du Soudan et la coalition rebelle ont signé samedi l’ accord de paix qui vise à mettre fin à des décennies de guerre civile dans le pays.
Cette signature officielle a scellé le traité de paix conclu fin août, après une année de pourparlers, entre le gouvernement de transition et le Front révolutionnaire soudanais.
La cérémonie a été diffusé à la télévision pour marquer l’accord.
Parvenir à une entente négociée avec les rebelles dans les provinces éloignées du Soudan, a été un objectif crucial pour le gouvernement de transition, qui a pris le pouvoir après qu’un soulèvement populaire ait conduit l’armée à renverser le président Omar al-Bashir en avril 2019.
Le général Mohamed Hamdan Dagalo ou Hemedti, le chef militaire adjoint du gouvernement de transition soudanais, a signé au nom de Khartoum ce traité. Les dirigeants régionaux et les représentants de l’Union européenne et des Nations unies ont également assisté à la cérémonie de signature.
L’accord promet d’intégrer les combattants rebelles dans l’armée nationale ainsi que de déléguer une partie de l’autorité aux régions.
Les dirigeants civils soudanais espèrent également qu’il permettra relancer l’économie du pays tout en réduisant les dépenses militaires, qui absorbent une grande partie du budget national.
L’accord suscite toutefois des craintes, car deux puissants groupes rebelles – le Mouvement de libération du Soudan et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord – ne sont pas parties à l’accord.
L’accord accorderait l’autonomie aux provinces méridionales du Nil Bleu, du Kordofan Sud et du Kordofan Ouest, selon un projet obtenu par The Associated Press. Les forces rebelles seraient intégrées dans les forces armées soudanaises.
Le Front révolutionnaire soudanais, centré dans la région du Darfour occidental, du Kordofan méridional et du Nil Bleu, fait partie du mouvement pro-démocratique qui a conduit au soulèvement contre Al-Bachir, mais les rebelles n’ont pas pleinement soutenu l’accord de partage du pouvoir entre les militaires et les civils. Cet accord prévoit un délai de six mois pour parvenir à la paix, qui s’est achevé en février.
Source : africanews