Les rangs du front commun de l’opposition à la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat ne cessent de grossir. L’opposition ivoirienne appelle à la mobilisation. Le candidat du PDCI Henri Konan Bédié a même appelé à la désobéissance civile. Un autre candidat de l’opposition, Pascal Affi N’Guessan, a lui rejoint le mouvement ce mardi 22 septembre. Quant au quatrième candidat, Kouadio Konan Bertin, il reste en dehors.
Ce front commun regroupait déjà les partisans du candidat Henri Konan Bédie, et ceux des recalés comme Guillaume Soro, Laurent Gbagbo, Albert Toikeusse MAbri ou Mamadou Koulibaly entre autres. Il a été rejoint par le candidat du FPI Pascal Affi N’Guessan après coup.
Mais le quatrième prétendant retenu par le Conseil constitutionnel, Kouadio Konan Bertin, dit KKB, reste en dehors de ce qu’il appelle une « aventure ». « D’abord, je n’ai pas été associé ni convié », confie-t-il à RFI.« La Côte d’Ivoire a besoin de paix. Je ne participe pas à ce qui divise la Cote d’Ivoire. Je ne cautionne pas ce genre d’aventure », ajoute le dissident PDCI.
Dans l’opposition, beaucoup l’accusent d’être le sparring-partner d’Alassane Ouattara, voire d’être de mèche avec lui pour grignoter l’électorat PDCI. « Ce sont les propos de ceux qui choisissent une logique de diabolisation pour vilipender une candidature », se défend-il.
« Pourquoi inscrire encore la Côte d’Ivoire dans cette spirale ? »
À 51 ans, KKB, ancien leader de la jeunesse PDCI, qui se pose toujours en candidat des jeunes, l’assure : il participera au scrutin du 31 octobre. « Mais si on ne veut pas d’élections, qu’est ce qu’on propose d’autres aux Ivoiriens ? Pourquoi inscrire encore la Côte d’Ivoire dans cette spirale ? Depuis 2000, on est dans cette logique. »
KKB donne rendez-vous à ses partisans le 4 octobre au Palais de la Culture de Treichville pour son investiture.
Source : rfi