Le chef de l’agence d’immigration de Guinée-Bissau a été arrêté pour son implication présumée dans le trafic de cocaïne, a déclaré la police.
Le colonel Alassana Diallo devient ainsi l’un des plus hauts responsables de ce pays côtier d’Afrique de l’Ouest détenu en relation avec le trafic de drogue.
La Guinée-Bissau est un point de passage important pour la cocaïne d’Amérique latine à destination de l’Europe. Les experts et les diplomates affirment que certains responsables militaires et politiques sont fortement impliqués dans ce commerce illicite.
Le colonel Diallo a été placé en détention vendredi dernier. Il est accusé d’avoir subtilisé 83 capsules de cocaïne après leur saisie à l’aéroport de Bissau, a déclaré Domingos Monteiro, directeur adjoint de la police judiciaire.
M. Monteiro a déclaré qu’après la saisie de la drogue par la police judiciaire en mars, les soldats de la garde nationale ont fait irruption dans un commissariat de police pour libérer le dealer présumé et prendre la cocaïne.
Les soldats ont dit qu’ils agissaient sur ordre de leur patron, selon M. Monteiro. A l’époque, le colonel Diallo était le chef des enquêtes criminelles de la garde nationale.
L’avocat de l’accusé, Carlitos Diedhiou, a confirmé l’arrestation de son client mais a déclaré qu’il ne pouvait pas faire de commentaires supplémentaires sur l’affaire. Il a déclaré que M. Diallo serait interrogé par les procureurs mardi.
Les officiers militaires en Guinée-Bissau se sont souvent opposés aux efforts de la police judiciaire pour réprimer la contrebande et sont intervenus pour libérer des trafiquants présumés.
Un ancien chef de la marine a plaidé coupable en 2014 de conspiration pour l’importation de stupéfiants aux États-Unis après avoir été arrêté dans une opération d’infiltration par la Drug Enforcement Administration américaine.
La police de Guinée-Bissau a effectué deux des plus importantes saisies de cocaïne jamais réalisées l’année dernière, dont un transport de 1,8 tonne en septembre. En avril, un tribunal a condamné 12 personnes pour trafic de drogue, mais les deux caïds présumés de l’opération sont toujours en liberté.
Source : voaafrique