À moins de deux mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé son intention d’organiser de nouvelles élections des commissions électorales locales, alors que ces commissions constituaient l’un des points de tension avec l’opposition.
À la mi-juillet, un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) ordonnait à l’État de Côte d’Ivoire de réformer l’organisation de la Commission électorale indépendante (CEI), et tout particulièrement de ces 558 commissions électorales locales, réparties sur tout le territoire et chargées de faire remonter à l’organe central les résultats du scrutin du 31 octobre prochain.
Les élections des représentants des bureaux des commissions locales « à l’échelon régional, départemental, sous-préfectoral et communal » se tiendront le 15 septembre prochain, a annoncé la CEI dans un communiqué. À ce jour, 98% des 558 commissions électorales locales sont présidées par un membre du parti au pouvoir, le RHDP [Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix].
Les partis d’opposition tout comme la Cour africaine des droits de l’homme, estimaient que cette organisation était déséquilibrée au profit du parti présidentiel. Le porte-parole de la CEI, Emile Ebrottie, affirme toutefois que ces nouvelles élections ne sont pas consécutives à l’arrêt de la Cour africaine, mais sont prévues dans les textes de la CEI.