Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), l’instance mise en place par les auteurs du coup d’État du 18 août contre le président IBK, continue de se structurer. Plusieurs nominations ont eu lieu au moment où l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta était admis à l’hôpital.
La junte prend ses marques, s’installe. Elle vient de procéder à une série de nominations décidées par son commandement militaire. Parmi ces nominations : celle d’un conseiller spécial du chef de la junte, chargé de l’information et de la communication, Cheick Oumar Traoré. C’est un consultant.
Un autre civil a été nommé : le docteur Youssouf Coulibaly, conseiller spécial du chef de la junte, chargé des affaires juridiques. Du côté des militaires, c’est le général Souleymane Doucouré, l’ancien patron de l’actuel porte-parole de la junte qui devient secrétaire général du ministère de la Défense. Un nouveau chef d’état-major général des armées a été également nommé : le général Oumar Diarra. La junte a aussi procédé à des changements à d’autres postes clés de l’armée et des renseignements généraux.
IBK: accident ischémique transitoire
Mais à 75 ans, il n’a pas la grande forme. Une autre source proche de la clinique a confié à RFI que son état de santé pourrait finalement nécessiter une hospitalisation de plusieurs jours et des soins appropriés. L’ex-président malien a eu un accident ischémique transitoire, confie cette source, qui ajoute que « c’est une alerte, mais pour le moment il récupère plutôt bien ».
Il y a quelques mois, il était discrètement admis dans un centre hospitalier d’Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, où il y aurait subi une opération. Depuis la mi-août, il était attendu dans le même centre hospitalier pour un contrôle médical nécessaire, mais n’a pas pu effectuer le voyage. Depuis la semaine dernière, il est question de son départ à l’étranger, notamment pour des soins médicaux.
Les internautes s’emparent des réseaux sociaux et réclament une place dans le processus de transition politique
Lancé le 25 août par les blogueurs maliens, le hashtag #MaTransition est désormais en vogue sur Twitter. Pour Abdoulaye Guindo, le président de la communauté des blogueurs du Mali et initiateur du hashag, il faut tourner la page de l’ancienne génération sur la scène politique depuis 1991.
Quand vous analysez toutes les publications faites avec ce hashtag, la majeure partie des publications demandent que l’on tourne la page de cette génération de 1991. Ils ont tous plus ou moins été comptables de 20 ans de gestion du pays, donc ils ont montré leur limite. Au tour de la jeunesse de se positionner, saisir sa chance.
Source : rfi