La 5G promet un débit plus rapide, moins de retard lors de la connexion au réseau et la possibilité de brancher plusieurs appareils en même temps.
Mais pour pouvoir l’utiliser, les entreprises de téléphonie mobile et les fabricants de téléphones doivent se mettre à jour. Les téléphones ont besoin de nouvelles puces et d’antennes radio. Et tout cela a un prix que tous ne peuvent se permettre. La pandémie de COVID-19 ralentit encore plus le processus.
Le Dr. Joyce Mwangama, maître de conférences en génie électrique à l’Université du Cap, pense que son déploiement ne sera que partiel :
“L’Afrique subsaharienne a toujours été à la traîne en termes de pénétration numérique. Ainsi, lorsque nous parlons de 5G, la pénétration sera assez lente. Dans les premiers temps elle ne sera déployée que dans les petites îles et de petites poches“.
La pandémie de COVID-19 n’est peut-être pas le seul obstacle au déploiement de la 5G en Afrique. Le continent pourrait être entraînée dans des tensions entre les États-Unis et la Chine. Le gouvernement américain fait pression sur ses alliés pour que la compagnie chinoise Huawei soit exclue des réseaux de prochaine génération, car il y voit un risque de sécurité.
Pris entre deux feux
Pour Ben Roberts, directeur de la stratégie réseau chez Liquid Telecom, le continent africain se retrouve au milieu d’un conflit entre ces deux puissances :
“L’Afrique est dans une situation difficile, peut-être parce qu’elle est prise entre deux feux. Les fournisseurs de télécoms chinois ont certainement davantage investi en Afrique, au niveau des ressources et des emplois créés. Par conséquent, les opérateurs africains ont investi massivement dans les équipements chinois. Aujourd’hui, les États-Unis font pression pour que certains équipements ne soient pas utilisés sur les réseaux 5G. Et ils ont fait de même avec d’autres pays européens“.
Cette course à la 5G ne sera toutefois pas inclusive car les fournisseurs ne se concentreront que sur certains marchés. Il y a quelques années, seuls 28% de l’Afrique subsaharienne était couverte en 3G. Ce n’est qu’en 2025 que ce chiffre devrait atteindre les 62 %…
Source : africanews