RDC: les menaces de mort à l’encontre du docteur Mukwege inquiètent le gouvernement

Behrouz MEHRI / AFP En RDC, des mesures ont été prises par le président Félix Tshisekedi pour assurer la sécurité du docteur Denis Mukwege, menacé de mort.

En République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi est préoccupé par la sécurité du prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege. Au cours du Conseil des ministres, le chef de l’État a instruit le gouvernement d’assurer sa sécurité et d’ouvrir une enquête sur les menaces de mort à l’encontre du docteur qui « répare » les femmes.

 Le Congolais, prix Nobel de la Paix fait l’objet d’intimidations. À cause de son plaidoyer en faveur de la paix dans l’est du pays, Denis Mukwege dérange certains esprits. Selon le président Félix Tshisekedi, intimidations, correspondances haineuses et menaces de mort sont le lot quotidien du « réparateur » des femmes violentées.

Le docteur Mukwege propose la création d’un tribunal pénal international pour la RDC. Pour lui, ce tribunal serait appelé à juger les graves crimes qui ont été commis dans le pays contre la population civile depuis le déclenchement de la guerre de l’AFDL en 1996. Denis Mukwege était alors médecin à l’hôpital de Lemera, première cible des envahisseurs.

 

 Le docteur Mukwege, cible à plusieurs reprises

Pour le président Félix Tshisekedi, l’action de Mukwege est un appel à la prise de conscience de la violence dans l’est du pays. Au cours de la réunion du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et son collègue de la Justice ont été chargés d’assurer la sécurité du prix Nobel de la Paix. Une enquête devrait également être ouverte à ce sujet.

Des diplomates étrangers en poste à Kinshasa se disent également préoccupés par ces menaces qui pèsent sur le docteur Mukwege, et affichent leur soutien au médecin qui a fondé l’hôpital de Panzi où sont soignées les femmes violentées du Kivu. En octobre 2012, le docteur Mukwege avait été la cible d’une violente attaque armée. Il avait été exfiltré du pays avec sa famille par les troupes de la Monusco.

     Source : rfi