En Libye, depuis plus de deux mois, un calme relatif domine les lignes de fronts autour de Syrte-Aljoufra. La zone qui entoure Syrte et el-Joufra a été définie par l’Egypte et par la Russie, comme une ligne rouge à ne pas franchir par la partie adverse, le gouvernement d’union nationale (GNA).
Depuis le 5 juin, à chaque fois que les forces de Fayez el-Sarraj, ont tenté de franchir ces lignes, elles ont été stoppées net dans leur avancée. C’était le cas, une nouvelle fois mercredi 12 aout, alors qu’une colonne de véhicules militaires fidèles au GNA, avançait vers Syrte, elle a été visée par les avions de chasse de Khalifa Haftar.
Selon une source militaire de l’armée nationale libyenne (ANL) « des dizaines de véhicules qui s’approchaient ont été anéantis » avec les mercenaires qui étaient à bord. Il n’y a eu aucune réaction officielle de la part du gouvernement d’union nationale de Tripoli à la suite de cette frappe.
Livraison d’armes et de mercenaires
La veille, l’ANL a visé un zodiaque en mer. Selon le porte-parole de l’armée nationale libyenne, il transportait 20 mercenaires de différentes nationalités. Il a été détruit après avoir « franchi la zone militaire interdite ».
La tension monte d’un cran autour de Syrte et les deux camps s’emploient à repositionner leurs forces. Khalifa Haftar a déployé les S300 russes. D’autres systèmes de défense anti-aérienne turques ont été déployés par les forces de Fayez el-Sarraj.
Le Caire soutient Khalifa Haftar alors que Tripoli est soutenue par la Turquie.
Source : rfi