Des centaines de personnes ont marché jeudi à Bukavu et Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, en faveur d’un homme fort de la vie politique congolaise, Vital Kamerhe, à la veille de son procès en appel.
Ex-président de l’Assemblée nationale, principal allié et directeur de cabinet du président de la République Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe a été condamné à 20 ans de prison pour détournement de fonds le 20 juin lors d’un procès sans précédent.
Ses partisans se sont mobilisés dans son fief de Bukavu au Sud-Kivu et à Goma, dans la province voisine du Nord-Kivu, à l’appel de son parti, l’Union pour la nation congolaise (UNC).
La marche a été dispersée à Goma, rapportent des médias locaux.
A Bukavu, les militants ont présenté un mémorandum implorant “l’implication du président de la République” afin que son directeur de cabinet “bénéficie d’un procès équitable” en appel.
Outre ses avocats congolais, M. Kamerhe devait être également défendu par un conseil français, Pierre-Olivier Sur, qui n’a pas pu obtenir de visa, a indiqué à l’AFP l’ancien bâtonnier du barreau de Paris.
Les frontières de la RDC sont officiellement fermées jusqu’au 15 août par mesure de prévention face au Covid-19.
Me Sur a dénoncé “une justice expéditive qui consiste non pas à se débarrasser d’un dossier, mais d’un homme”.
M. Kamerhe, 61 ans, arrêté le 8 avril, a été condamné à 20 ans de “travaux forcés” (dans les faits, de la prison) avec l’entrepreneur libanais Jammal Samih, 79 ans, pour le détournement d’environ 50 millions de dollars.
Le procès en première instance a été marqué par le décès du magistrat qui a présidé les deux premières audiences, Raphaël Yanyi, le 27 mai. Le ministre de la Justice avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour meurtre.
Source : africanews