Le général John Numbi, sans affectation après les dernières ordonnances présidentielles, exprime son mécontentement. Il parle d’un complot qui aurait concouru à son éviction. Le désormais ex-inspecteur général des forces armées se dit victime de sa rigueur dans le travail.
Le général John Numbi a profité de la visite de réconfort que lui ont rendu, dans sa ferme, un groupe de notables du FCC, le parti de l’ex-président Kabila, originaires du Grand Katanga, pour exprimer ouvertement son amertume. Ce haut gradé a dit « avoir servi le pays avec loyauté, honnête, sincérité, dévouement et détermination ».
Selon lui, ces mérites, reconnus par le chef de l’État lui-même, ont fait des jaloux : « Le président Félix n’a pas arrêté dans toutes les réunions de dire : je compte sur la rigueur légendaire du général John Numbi. Chaque jour, cela crée des ennemis, cela crée des jaloux et au finish, ils induisent le président en erreur. Je ne suis pas un agneau. »
« Un acharnement gratuit »
Pour le désormais ancien inspecteur général de l’armée, il y a une campagne de diabolisation contre lui. « Un acharnement gratuit », a ajouté le général qui estime lui-même avoir joué un rôle important dans l’alternance pacifique au pouvoir dans le pays.
John Numbi a intégré l’armée juste après l’arrivée de Laurent-Désiré Kabila au pouvoir en 1997. En 2010, alors qu’il est inspecteur général de la police nationale, l’officier est cité dans l’affaire de l’assassinat de deux activistes des droits de l’homme : Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Il en aurait été le commanditaire. Ses visiteurs de mardi dernier le disculpent de ce crime.
Source : rfi