La Communauté économiques des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est au chevet du Mali pour aider à apaiser la situation alors qu’un grand rassemblement pour demander la démission du président IBK, la dissolution de l’Assemblée et de la Cour constitutionnelle est prévu ce vendredi 19 juin.
Arrivée la veille, la délégation notamment composée du président de la Commission de la Cédéao et des ministres des Affaires étrangères du de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Niger, ont commencé par rencontrer des acteurs de la crise. Parmi eux les opposants réunis au sein du « M5 RFP » (Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques).
Tous les acteurs de la crise malienne saluent l’arrivée de la délégation de la Cédéao à ce moment critique. Les hôtes du Mali ont souhaité le report du grand rassemblement de ce vendredi annoncé par les mouvements et partis politiques de l’opposition. Réponse d’un des responsables de cette opposition, Dr Choguel Maïga : « il sera pratiquement impossible d’annuler cette marche, sous réserve d’un avis contraire du comité stratégique du M5. Deuxièmement, en ce qui concerne le dialogue, nous ne l’avons jamais refusé. Mais il y a dialogue et dialogue. »
Les opposants maliens, avec leur nouveau et influent leader, l’imam Mahmoud Dicko, ne sont pas fermés au dialogue, à condition que le partenaire d’en face, le président IBK, joue « franc jeu ».
Face à la situation, une partie de la majorité présidentielle ne cache pas aussi son inquiétude, comme le confie l’un de ses membres, Abdoulaye Amadou Sy : « Moi, je pense que la Cédéao est en train de jouer son rôle, et c’est normal car je pense que la situation est assez tendue. » Quant à envisager de dissoudre l’Assemblée nationale, « les avis sont partagés, répond-il. Les députés mal élus sont en une trentaine. »
La délégation de la Cédéao va poursuivre ce vendredi ses rencontres, avant probablement de proposer un plan de sortie de crise.
Source: rfi