Au Mali, les pro et antigouvernement s’organisent

LUDOVIC MARIN / AFP Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, le 13 décembre 2017 (image d'illustration).

La Troïka – partis politiques, associations de la société civile et comité de soutien à l’imam Mahmoud Dicko – s’est réunie, lundi 8 juin, à Bamako après l’imposant rassemblement du 5 juin. Mais, au même moment, une coalition qui veut défendre les institutions de la République, à commencer par le président malien, voit aussi le jour.

 La coalition de l’opposition malienne réunie, de l’imam Mahmoud Dicko, évolue désormais au sein d’un mouvement dénommé « Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques du Mali ». L’objectif est de remobiliser les membres de la coalition, d’accueillir de nouveaux adhérents pour parler de l’avenir.

Au cours de la conférence de presse, le cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko, membre fondateur de la nouvelle entité, a pris la parole : « Nous continuons la lutte jusqu’à notre objectif final : la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta. La deuxième information qui est capitale, c’est que la Troïka a été rejointe par des centaines d’organisations et de partis politiques. »

 Rassemblement progouvernemental ce vendredi

Mais du côté du pouvoir malien, des soutiens s’organisent également. Une plateforme dénommée « Nous le peuple » a vu le jour. Des partis politiques, associations, membres de cette plateforme, entendent défendre les institutions de la République et projettent un grand rassemblement ce vendredi à Bamako.

« Nous voulons sortir pour la paix, pour la sauvegarde de nos institutions. Jusqu’à aller à demander la démission du chef de l’État, nous disons que ça c’est non », explique Hamane Touré, l’un des coordinateurs de la plateforme.

Entre partisans et adversaires du pouvoir, des représentants de la communauté internationale sur place ici invitent les uns et les autres au dialogue.

 

     Source: rfi