Interpellés pour suspicion de terrorisme, 12 personnes ont été retrouvées mortes dans leurs cellules de détention, au poste de gendarmerie de Tanwalbougou, dans l’est du Burkina Faso.
“ Vingt-cinq personnes ont été interpellées dans la nuit du 11 au 12 mai par les forces de défense et de sécurité à Tanwalbougou, pour suspicion de faits de terrorisme. Malheureusement, douze d’entre elles ont trouvé la mort au cours de la même nuit dans les cellules où elles étaient détenues” , a déclaré dans un communiqué le procureur Judicael Kadéba. Le magistrat ajoute qu’une enquête a été ouverte pour élucider les contours de ce drame.
Au Burkina, ces scènes sont courantes et les forces de défense et de sécurité sont pointées du doigt pour bavure. Cette affaire fait remémorer les morts survenus dans les locaux de l’unité anti-drogue de la police nationale en juillet 2019 : onze personnes, soupçonnées de trafic de stupéfiants, avaient été retrouvées mortes dans une même cellule.
L’armée burkinabé ainsi que des groupes d’autodéfense ont également été accusés de massacres de civils peuls dans le nord et l’est du pays, dans le sillage des violences djihadistes. Ce pays de l’Afrique de l’ouest est en proie aux attaques djihadistes depuis 2015, un an après l’insurrection populaire qui a coûté le fauteuil présidentiel à Blaise Compaoré, exilé depuis à Abidjan.
Source : Benin Web Tv
