Au Mali, la campagne électorale pour les législatives a pris fin officiellement ce vendredi soir. Le premier tour est prévu pour le dimanche 29 mars. Certains réclament l’annulation des élections alors que l’épidémie de coronavirus sévit au Mali et que le leader de l’opposition a été enlevé en milieu de semaine dans le nord du Mali.
C’est parce que leur organisation est une résolution du dialogue national que les élections législatives seront maintenues ce dimanche, assumait le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, dans son adresse à la nation mercredi soir.
Et ce malgré la pandémie de covid19. Onze cas ont été recensés, selon le dernier communiqué du ministère de la Santé. L’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes et le couvre-feu ont empêché les derniers meetings de se tenir. Seules quelques réunions publiques ont été organisées et des colistiers ont sillonné la ville pour convaincre les électeurs de se rendre aux urnes.
Des organisations de la société civile ou des candidats réclament cependant l’annulation de ces élections, déjà reportées à plusieurs reprises. Moussa Sinko Coulibaly et son parti la Ligue démocratique pour le changement appelle à la suspension de toutes les activités et condamne « l’attitude irresponsable du gouvernement malien ». Le principal parti d’opposition, l’URD (Union pour la république et la démocratie) a quant à lui dénoncé le kidnapping de son leader Soumaïla Cissé, arrivé second à l’élection présidentielle de 2018. Un enlèvement inédit depuis le début de la crise sécuritaire au Mali en 2012.
Source : rfi