Après une semaine de négociations, l'accord a été signé avec plusieures conditions fondamentales, parmi lesquelles des points importants tels que: la création d'un gouvernement inclusif, comprenant des membres d'anciens groupes armés et la création d'une commission pour la vérité et la justice, qui devrait examiner des questions controversées pendant la crise en RCA et le rétablissement de la justice..
Les termes de l'accord de paix sont progressivement appliqués. Par exemple, des mesures ont été prises pour harmoniser la composition et créer un gouvernement inclusif fonctionnant déjà conformément à la stratégie décrite dans l'accord. Plusieurs postes du nouveau gouvernement ont été occupés par des anciens chefs de differentes factions et Firmin Ngrebada a été nommé à la tête du gouvernement.
Ngrebada a poursuivi la stratégie de maintien des conditions de l'accord de paix de Khartoum et a rappelé le 11 mai 2019 la création prévue de la Commission pour la Vérité et la Justice (CVJRR) et la création d'un fond d'indemnisation destiné à verser des prestations aux victimes d'agression en République centrafricaine. "Le Président de la République et le gouvernement s'emploient à faire respecter les droits des victimes et, dans le cadre de cette CVJRR, tout sera éclairé sur la tragédie nationale que nous avons vécue [...]", a assuré Firmin Ngrebada.
Le 13 mai 2019, un séminaire gouvernemental s'est tenu à Bangui sur la création de la très attendue Commission pour la Vérité et la Justice, prévue au Forum de Bangui en 2015 et rétablie dans l'Accord de Khartoum en février. Une vingtaine de ministres, parmi lesquels figuraient d'anciens groupes armés, ainsi que la représentante spéciale de l'ONU, Mankeur Ndiaye, ont assisté à ce séminaire. À la fin de la réunion, il a été décidé de mener des consultations sur le terrain dans tout le pays et des représentants des gouvernements responsables ont été nommés pour mener ces consultations.
Après l’organisation des travaux préparatoires, le 6 juin 2019, le président de la République centrafricaine Touadéra a lancé un appel aux autorités administratives, politiques et militaires de toutes les régions du pays pour les aider à organiser des consultations populaires afin de recueillir des informations sur les attentes, besoins et problèmes actuels de la population dans le contexte de la création de la commission. Il a rappelé certains articles de l’Accord de paix et de réconciliation du 6 février, citant les articles 7, 8, 9 et 10, qui mettent l’accent sur la lutte contre l’impunité, en particulier en ce qui concerne les crimes, la destruction de biens appartenant à un tiers et les vols, en déclarant que la Commission inclusive devrait explorer tous les aspects liés aux événements tragiques dans le pays et suggérer des actions appropriées du point de vue de la justice.
À cet égard, Faustin-Archange Touadéra a encouragé ses compatriotes à participer aux activités en cours et à faciliter le bon déroulement des consultations qui se dérouleront dans tout le pays, et les partenaires techniques et financiers à continuer de soutenir la mise en œuvre de l'accord de Khartoum pour des raisons de paix.