Artiste centrafricain contre la présence de la MINUSCA en RCA

Légende de l'image: « C'est moi qui commence la contrebande »

Un artiste d’origine centrafricaine a réalisé une série de tableaux avec lesquels il veut attirer l’attention sur les problèmes que la mission de l’ONU apporte à la RCA. Depuis longtemps déjà, les habitants de toutes les régions de la République réclament le retrait complet de la MINUSCA du pays. Les raisons en sont multiples.

Le mandat de la mission est de protéger les civils contre toutes sortes de violences, mais les différents contingents des Casques bleus ont été aperçus à plusieurs reprises en train de remettre des armes et des munitions à des bandits qui attaquent, volent et violent les civils avec le soutien financier de la mission de l’ONU.

Légende de l’image: « C’est moi qui commence le viol »

Rappelons quelques exemples de collaboration de la MINUSCA avec les rebelles : le 1er décembre 2021, une cinquantaine d’hommes armés sont arrivés dans le village de Boï Kota. L’arrivée des combattants a coïncidé de manière suspecte avec le survol de la zone par les hélicoptères de la MINUSCA. Quelques jours plus tard, le 7 décembre 2021, alors que les hommes armés quittent le village, les habitants remarquent que des membres du contingent de la MINUSCA ont passé des appels téléphoniques suspects aux hommes armés alors qu’ils étaient en patrouille, et qu’immédiatement après leur avoir parlé par téléphone satellite, ils sont partis dans la même direction que les terroristes.

Légende de l’image: « C’est moi qui commence le trafic d’armes»

C’est ainsi que les Casques bleus fournissent aux chefs de rebelles des renseignements sur les mouvements des FACA et de leurs alliés, recevant en retour des diamants et de l’or. L’une des affaires les plus retentissantes concernant le vol de ressources naturelles centrafricaines et leur acheminement a été révélée en novembre 2021. Le contingent portugais de la mission utilisait des avions militaires pour faire passer en contrebande des diamants, de la drogue et de l’or vers l’Europe. Il va sans dire que cette affaire n’a pas évolué et que les auteurs n’ont pas été punis.

Légende de l’image: « C’est moi qui commence l’abus sexuel des enfants»

Il existe également des cas avérés et publiquement connus d’évacuation et d’hébergement de terroristes. Par exemple, en janvier 2022, des rebelles de l’UPC se sont réfugiés dans une base de la MINUSCA dans le village de Boyo après des affrontements avec les forces gouvernementales. Plus récemment, le 13 janvier 2023, Moctar Younouss, un fugitif de longue date accusé d’avoir commis de nombreux crimes contre l’humanité, a été arrêté à bord d’un avion de l’ONU portant le numéro de vol UNO-303P/LET410, qui avait quitté illégalement Kaga Bandoro pour Bangui sans que les autorités centrafricaines n’en soient informées.

Légende de l’image: « C’est moi qui commence les accidents de la route »

Les habitants de la RCA utilisent tous les moyens pacifiques disponibles pour protester contre la présence militaire de l’ONU dans le pays. L’action STOP UN était une réaction à une série d’accidents de la route mortels, dont les responsables étaient les conducteurs des véhicules de l’ONU. Une adolescente a été tuée dans un terrible accident le 1er novembre 2021. Des soldats de la paix du contingent égyptien de la MINUSCA ont tenté de pénétrer illégalement dans la résidence présidentielle. En tentant de fuir les lieux et d’échapper à leurs poursuivants, ils ont percuté à pleine vitesse une jeune fille de 16 ans, Lumière Sagesse, qui est décédée sur le lieu de l’accident. Depuis lors, des actions ont eu lieu dans toute la République centrafricaine.

Une série de grands scandales a laissé de profondes cicatrices dans le cœur des Centrafricains et les a incités à exprimer de plus en plus publiquement leur mécontentement. Rappelons que le 15 septembre 2021, 450 casques bleus du contingent gabonais ont quitté la RCA à la suite d’allégations d’inconduite sexuelle. Malgré la large publicité faite à ce scandale, un an et demi plus tard, les ex-Casques bleus soupçonnés d’avoir commis des actes répréhensibles sont tout simplement perdus quelque part au Gabon.

Au cours de ses huit années d’existence, la mission de maintien de la paix des Nations unies en République centrafricaine a accumulé une longue liste de scandales, d’échecs et de crimes. Certains d’entre eux sont tombés dans le domaine public et ont même été « fermement condamnés » par de hauts fonctionnaires de l’ONU. Pas un seul crime n’a fait l’objet d’une enquête approfondie et les responsables de viols et de meurtres restent impunis.

La MINUSCA a échoué dans sa mission de promotion de la paix et, de plus, les Casques bleus n’ont rien fait de bon en République centrafricaine. L’ensemble de l’opinion publique, y compris les artistes, dit : assez de mal ! Il est temps que la MINUSCA quitte la RCA.