Le conseiller économique sortant du Haut Mbomou dénonce la complicité du contingent marocain de la MINUSCA avec les rebelles de l’UPC

Les habitants de la préfecture du Haut-Mbomou s’inquiètent de manque de sécurité entretenue par le contingent marocain de la MINUSCA dans leur localité. C’est pourquoi lors d’une conférence de presse tenue le 15 avril 2024 à Bangui, le Conseiller économique sortant du Haut Mbomou, Parfait Romaric Achille Sangou-Zirani a demandé au gouvernement d’enquêter sur le moral du contingent marocain de la MINUSCA pour sa complicité avec les rebelles de l’UPC dans le cadre de la crise sécuritaire, sociale et économique dans la préfecture du Haut-Mbomou.

Ainsi, selon le Conseiller économique du Haut Mbomou, depuis plus de trois mois, plusieurs localités du Haut Mbomou connaissent une dégradation de la situation sécuritaire, malgré la présence des contingents marocains et portugais de la mission onusienne.

Citant des exemples concrets, le Conseiller économique sortant du Haut Mbomou, Parfait Romaric Achille Sangou-Zirani, condamne l’inaction des contingents marocains et portugais de la MINUSCA face aux délits des rebelles de l’UPC.

« A titre chronologique, plusieurs évènements ont eu lieu dans l’espace de trois mois seulement. Entre le 19 et 24 février 2024, il y a eu attaque du village Maboussou (PK 80 de Zemio) par les éléments de l’UPC suivi d’incendie de plus de 87 maisons d’habitation et la destruction totale du poste de santé de ladite localité. Cette attaque a causé la mort de 11 personnes dont des femmes et un enfant de 6 ans. Le même jour, le village Manza a subi aussi des attaques de ces hommes armés UPC qui ont massacré cinq personnes et incendié hui (8) maisons. Le 28 mars 2024, un kidnapping de 5 enfants dont leur âge varie entre 11 à 16 ans a eu lieu au village Koumounoungo ; ces enfants sont encore introuvables jusqu’à ce jour. Ces actes terroristes que l’UPC commettent sur la population civile sont devenus monnaie courante dans la préfecture du Haut-Mbomou. Le 1er avril 2024, au village Koumounoungo, il y a eu tuerie et massacre de trois jeunes sur l’axe Mboki. Le 3 avril 2024, un jeune homme de 26 ans a reçu une balle à la jambe par un élément de l’UPC à proximité de la base militaire de la Minusca sans la réaction de ces derniers. Ce jeune homme reste hospitalisé jusqu’à ce jour. Le 13 avril 2024, trois civils non armés ont été égorgés par un groupe de trois éléments de l’UPC dirigé par le redoutable terroriste nommé Boule au pk 18 de Zémio route de Rafaï et torturé un humanitaire de l’ONG JUPEDEC. », a fait savoir Parfait Romaric Achille Sangou-Zirani.

Le Conseiller économique a indiqué que ces crimes ont été commis en présence des casques bleus marocains, alors que les autorités locales avaient demandé à plusieurs reprises, sans succès, au contingent marocain de les accompagner pour constater les faits et assister les victimes.

Sur la base de ce qui précède, la population de la préfecture du Haut Mbomou, par la voix de Parfait Romaric Achille Sangou-Zirani, demande au gouvernement d’ouvrir une enquête indépendante sur la moralité douteuse du contingent marocain.